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Le lien entre assurance maladie et santé reste à prouver !

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L'assurance maladie réduit-elle les inégalités sociales de santé ? Oui, est-on tenté de répondre spontanément. Mais, de manière surprenante, il existe très peu de données pour le prouver. C'est ce qui ressort de l'examen de la littérature scientifique effectué par le Centre de recherche, d'étude et de documentation en économie de la santé (Credes)   (1). La France semble particulièrement dépourvue dans ce domaine, comme si, au pays de la sécurité sociale et de la couverture maladie universelle, la réponse allait de soi.

Pourtant, les inégalités en matière de santé sont bien attestées, en France aussi, notamment dans la différence d'espérance de vie entre les catégories professionnelles. Ces inégalités sont corrélées avec le niveau social, l'éducation et le revenu. Mais avec le degré d'assurance ? Premier constat : le degré de couverture du risque maladie et le niveau de garantie des contrats augmentent aussi avec le revenu, même en France. Deuxième point établi : si la consommation de soins s'accroît avec le degré de revenu, et donc d'assurance, elle change surtout de nature. Le recours au système de soins est moins fréquent chez les plus pauvres, ils consomment moins de soins ambulatoires, dentaires et d'optique, et s'adressent plus au système hospitalier et infirmier. Mais s'agit-il avant tout d'une différence culturelle ? ou bien d'un problème d'assurance ?Et quel est finalement l'impact de cette consommation sur la santé ? Aucune enquête générale ne permet, pour l'instant, de trancher, note le Credes. Cependant des études partielles, notamment américaines, tendent quand même à établir ce lien en matière de santé infantile, de suivi des problèmes de vision ou d'hypertension, ou encore de prévention des cancers du sein avec le développement des mammographies.

D'autres études suggèrent un effet indirect de l'assurance maladie, relève le Credes : en évitant que les dépenses de santé grèvent leur budget, les personnes bien assurées peuvent consacrer plus de moyens aux consommations non médicales, comme le logement et l'alimentation, qui ont aussi des répercussions positives sur l'état de santé.

Notes

(1)  Questions d'économie de la santé n° 43 - Décembre 2001 - Credes : 1, rue Paul-Cézanne - 75008 Paris - Tél. 01 53 93 43 02.

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