Le chèque-vacances doit aussi profiter aux jeunes

Seuls six jeunes sur dix partent en vacances, soit moins que la moyenne nationale, supérieure à sept sur dix. Or les politiques publiques en faveur des vacances « ne prévoient aucune activité spécifique pour les jeunes adultes et parfois même les excluent ». En tout cas, elles ne bénéficient qu'à « un nombre limité de jeunes au regard du nombre de non-partants ». Fort de ce constat, l'avis adopté le 19 décembre par le Conseil économique et social (CES) sur l'accès aux vacances des jeunes de 18 à 25 ans (1) formule une série de propositions pratiques.

Il s'agit d'abord d'améliorer l'information des jeunes sur l'offre de vacances. En faisant travailler en partenariat des organismes existants comme le Centre d'information et de documentation jeunesse (surtout axé sur les questions d'emploi et de formation) et les réseaux du tourisme. Pour améliorer l'offre elle-même, le CES recommande un développement et une mutualisation des équipements, un toilettage des normes et des exigences fiscales pour le tourisme social et la sauvegarde de la petite hôtellerie. Il insiste aussi sur la mise en place d'une politique de transports en direction des jeunes, facilitant les déplacements individuels aussi bien en petits qu'en grands groupes, y compris durant les « jours de pointe » des vacances scolaires, aujourd'hui exclus des tarifs préférentiels.

Autre préconisation : l'ouverture des dispositifs existants comme Ville-Vie-Vacances (accessible aux moins de 18 ans), ou les « bourses solidarité vacances », ou encore l'épargne vacances des caisses d'allocations familiales aux 18-25 ans. Le Conseil économique et social voudrait également leur étendre le bénéfice du chèque-vacances, en hâtant son implantation dans les petites entreprises et en l'adaptant aux contrats de travail de courte durée. De même qu'il souhaite son extension aux personnes handicapées, salariées des centres d'aide par le travail, ainsi que l'instauration d'un 13^e mois (versé sous forme de chèque-vacances) aux bénéficiaires de prestations égales ou inférieures à l'allocation aux adultes handicapés.