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Les difficultés des femmes à s'insérer après TRACE

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Si, dès le départ, femmes et hommes ont intégré le programme « trajet d'accès à l'emploi » (TRACE) en nombre à peu près identique, on trouve, à la sortie, moins de jeunes femmes que d'hommes dans les secteurs marchands. Tel est le constat dressé par la députée (PS) Hélène Mignon, le 5 décembre, devant la délégation du Sénat aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes. Selon elle, l'insertion par l'économie reste encore figée par la reproduction des métiers typiquement masculins ou féminins. Or, relève-t-elle, lorsque les opérateurs de TRACE travaillent sur l'élargissement des métiers, l'insertion des jeunes filles est meilleure.

Mais les différences d'orientation entre garçons et filles sont aussi en partie imputables à la demande de ces dernières pour les métiers de service aux personnes (personnes âgées et enfants notamment). Ce qui, selon la députée, traduit peut-être la nécessité pour les intéressées de compenser des manques affectifs dont elles ont souffert. Elle souhaite, à ce propos, que la mise en place de l'allocation personnalisée d'autonomie (1) offre de nouvelles possibilités d'emploi pour les jeunes du programme TRACE, quel que soit leur sexe.

Regrettant que les femmes sortant de TRACE soient victimes d'une plus grande précarité dans l'emploi, Hélène Mignon fait observer qu'il s'agit d'une réalité qui dépasse le programme, tout en soulignant que le nombre de jeunes femmes bénéficiaires de contrats à durée indéterminée a augmenté ces derniers mois. Mais elles sont tout de même plus nombreuses que les hommes à accepter un travail à temps partiel, leur salaire étant traditionnellement considéré comme un appoint.

La députée constate, enfin, que le programme TRACE s'adresse plutôt aux femmes sans enfants. La responsabilité d'enfants peut en effet être un frein à l'insertion, les absences dues aux congés de maternité et aux contraintes familiales étant parfois dissuasives pour les employeurs. Mais elle peut aussi être un moteur. Aussi demande-t-elle que, de manière générale, une réflexion s'engage sur les modes de garde au profit des personnes percevant les minima sociaux.

Notes

(1)  Voir ASH n° 2238 du 23-11-01 et n° 2239 du 30-11-01.

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