A la suite de l'adoption par les ministres européens chargés de l'Emploi et des Affaires sociales, le 3 décembre, de la proposition de la Commission européenne faisant de 2003, l'année européenne des personnes handicapées, Ségolène Royal a confié à Jean-Luc Simon, président du Groupement français des personnes handicapées (GFPH), le pilotage du comité national de coordination destiné à préparer les manifestations devant ponctuer cette année.
La ministre déléguée à la famille, à l'enfance et aux personnes handicapées a, par ailleurs, évoqué, à cette occasion, la mise en place d'une allocation personnalisée pour le handicap, dans le même esprit que l'allocation personnalisée d'autonomie pour les personnes âgées, permettant une prise en charge globale du handicap. Une idée qui pourrait s'intégrer dans la réforme de la loi d'orientation du 30 juin 1975 relative aux personnes handicapées, dont le chantier a été lancé il y a plusieurs mois. Et pourrait aboutir à de premières orientations à la fin de l'année. Ainsi, selon les explications de Ségolène Royal, les allocataires pourraient choisir librement, à partir d'une même aide, entre l'accueil en établissement spécialisé ou l'intégration en milieu ouvert, voire des formules mixtes.
De son côté, le Premier ministre, Lionel Jospin vient d'envoyer une lettre, à chacun des membres du gouvernement, pour les inviter solennellement à assumer « pleinement leurs responsabilités » en appliquant le protocole du 9 octobre sur l'emploi des travailleurs handicapés dans la fonction publique de l'Etat (1) et, ce faisant, exprimer « clairement l'ambition du gouvernement en matière d'emploi des personnes handicapées » (2).
(1) Voir ASH n° 2232 du 12-10-01.
(2) Lettre du Premier ministre du 27 novembre 2001, non publiée.