Alors qu'elles représentent 54 % des demandeurs d'emploi, les femmes ne sont que 47 % parmi les bénéficiaires des dispositifs de la politique de l'emploi, relève une synthèse de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (1) qui porte sur des chiffres de l'année 1999.
Cette sous-représentation est le fait des mesures destinées aux jeunes. Car si les femmes sont 55 % parmi les titulaires des emplois-jeunes, elles ne comptent que pour un tiers des contrats en alternance (apprentissage, qualification, adaptation...). Par contre, elles figurent en bonne proportion relative (55 %) dans les dispositifs de lutte contre les exclusions (CIE, CES, CEC, Sife, etc.). Leur répartition n'est cependant pas homogène, puisqu'elles sont majoritaires (60 %) parmi les bénéficiaires des emplois aidés du secteur non-marchand et minoritaires (35 %) parmi ceux du secteur marchand. Au sein de ce dernier, leurs embauches - ce n'est pas une surprise - sont très concentrées dans le commerce et les services aux particuliers. Enfin, un bon niveau de formation favorise moins les femmes que les hommes dans l'accès aux mesures proches de l'emploi non-aidé ; par contre, un faible niveau de formation les pénalise plus que les hommes dans l'accès aux mesures contre l'exclusion. Bref, le sexe féminin apparaît comme une variante systématiquement pénalisante de quelques points dans tous les dispositifs d'accès à l'emploi.
(1) DARES - Premières synthèses n° 48.2 - Novembre 2001.