Faire « que chaque citoyen ait accès à une éducation pour la santé de qualité, quel que soit son statut social et professionnel, quel que soit l'endroit où il habite, quelle que soit l'école qu'il fréquente, quel que soit le professionnel qu'il consulte ». Tel est l'ambition du plan national d'éducation pour la santé présenté, en début d'année, par le ministre délégué à la santé, Bernard Kouchner (1). Parmi les moyens proposés pour atteindre cet objectif, il a été prévu l'organisation d'un service public de l'éducation de la santé sur un territoire donné, avec et pour les populations. Une mission dévolue à des « schémas régionaux d'éducation pour la santé » (SREPS), lesquels font aujourd'hui l'objet d'une circulaire.
« L'enjeu est d'élargir la démarche de santé encore trop souvent exclusivement centrée sur le curatif », explique le texte. Arrêtés pour une période de cinq ans, les SREPS doivent ainsi « non seulement développer dans chaque région une culture d'éducation pour la santé élaborée à partir de concepts validés et partagés, en faire reconnaître l'importance et la légitimité, mais aussi consolider ce secteur d'activité en définissant mieux ses moyens d'action et en garantissant son financement ».
Concrètement, un schéma régional d'éducation pour la santé doit notamment comporter :
les objectifs prioritaires retenus dans la région en termes de nature, d'importance des activités, de savoir-faire, de services requis et de formations ;
les moyens nécessaires à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs fixés, selon un calendrier précis ;
la démarche d'évaluation et ses critères quantitatifs et qualitatifs.
(1) Voir ASH n° 2204 du 2-03-01.