La maire (MNR) de Vitrolles, Catherine Mégret, a été condamnée, le 23 novembre, à cinq ans d'inéligibilité et 50 000 F (7 620 €) d'amende par le tribunal correctionnel d'Aix-en- Provence pour « provocation à la discrimination raciale ». Elle devra en outre verser un franc symbolique à la Ligue des droits de l'Homme et un euro symbolique au Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples, tous deux parties civiles.
Réélue maire en mars dernier, Catherine Mégret était jugée pour avoir diffusé, au cours de la campagne des municipales, un tract présentant l'immigration comme une « véritable colonisation à rebours ». Elle y proposait également « d'assurer dans le cadre légal, la priorité aux Français pour les emplois municipaux, les aides sociales et l'attribution de logements ». Elle a annoncé son intention d'interjeter appel.
La maire avait déjà été condamnée en appel, en juin dernier, à trois mois de prison avec sursis, 100 000 F d'amende (15 200 €) et deux ans d'inéligibilité pour discrimination à la prime de naissance (1). Elle s'est pourvue en cassation. Par ailleurs, Catherine Mégret doit être rejugée par la cour d'appel de Paris pour des propos jugés racistes, publiés dans le journal allemand Berliner Zeitung en février 1997 et repris dans Le Monde (2).
(1) Voir ASH n° 2220 du 22-06-01.
(2) Voir ASH n° 2012 du 28-02-97.