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Mieux reconnaître l'hébergement temporaire

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Régulièrement évoqué, au même titre que l'accueil de jour, comme un maillon incontournable du maintien à domicile, l'hébergement temporaire des personnes âgées ne connaît pourtant qu'un développement limité. Avec 7 917 places recensées au 1er janvier 2000, il ne représente finalement « qu'une goutte d'eau » au vu des quelque 600 000 places en établissements d'hébergement (1). C'est ce qui ressort des conclusions du groupe de travail mis en place par le Centre de liaison, d'étude, d'information et de recherche sur les problèmes des personnes âgées (CLEIRPPA) (2) et présentées le 29 novembre.

Cet organisme, en lien avec la Fondation de France, a voulu engager une réflexion sur ce mode d'accueil avec une dizaine de professionnels l'ayant mis en place et reflétant la diversité des expériences. Objectif : identifier les forces et faiblesses de l'accueil temporaire qui reste relativement méconnu alors que, défend le groupe de travail, il apparaît « comme une pièce essentielle du dispositif gérontologique ». Il permet en effet aux familles de « souffler » et de s'accorder un répit dans l'aide apportée à leur parent âgé.

Comme l'accueil de jour, l'accueil temporaire n'a pas fait l'objet d'une réglementation spécifique. Ce qui facilite la capacité créative des promoteurs mais en même temps les maintient dans une fragilité financière. Points forts ? Même intégré à un établissement, il s'apparente à une petite unité de vie favorisant la convivialité et une réponse personnalisée aux besoins. Points faibles ? Le travail d'accompagnement que doit effectuer le personnel pour gérer l'avant et l'après-séjour représente un coût important, même si une partie est supportée par l'institution de rattachement. Aussi les structures d'accueil temporaire doivent-elles externaliser une partie des actes médicaux et paramédicaux avec tous les aléas liés à la raréfaction du personnel infirmier ou aux insuffisances de l'offre de soins de suite et de réadaptation.

Une formule diversifiée

Pour le groupe de travail, l'accueil temporaire constitue « une formule diversifiée au niveau du mode de gestion, du projet et de la population accueillie ». Autonome, rattaché à un établissement ou à un service de maintien à domicile, tout est possible : ce qui doit primer, c'est la nature du projet et des besoins locaux. Cette formule permet « une adaptation au plus près des besoins » qui se sont diversifiés : il en résulte des contrats de séjour personnalisés et des durées de séjour qui peuvent être très courtes (une nuit). Par ailleurs, le groupe de travail estime que l'accueil temporaire (même géré par un établissement) s'inscrit dans une logique de maintien à domicile : la personne âgée doit donc être solvabilisée par le biais d'une APA-domicile (d'autant qu'elle continue à avoir à sa charge les frais liés à son propre domicile). Enfin, cette formule entre dans le cadre d'un réseau et suppose un vrai travail d'accompagnement, encore trop peu reconnu par les partenaires institutionnels ou les financeurs.

Notes

(1)  Selon le SESI du ministère de l'Emploi et de la Solidarité.

(2)  CLEIRPPA : 86, avenue de Saint-Ouen - 75018 Paris - Tél. 01 40 25 49 60.

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