Le Mouvement des entreprises de France (Medef), qui ne siège plus aux caisses de sécurité sociale depuis octobre, a fait le 20 novembre dernier, des propositions de réforme de la protection sociale, d'inspiration libérale.
La principale organisation patronale souhaite, pour l'assurance maladie, introduire une « dose tempérée de concurrence » entre prestataires de soins et financeurs. L'assuré aurait un « panier de soins » remboursés à 100 % et l'entreprise choisirait son opérateur de soins : caisses, mutuelles, sociétés d'assurances... Les pouvoirs publics seraient garants de la définition des priorités et du contrôle du système. Par ailleurs, le financement se ferait non plus par les cotisations sociales, mais par la CSG.
En matière d'accidents du travail et de maladies professionnelles, le Medef prône un renforcement du rôle de l'entreprise. Ainsi, la définition des risques (accidents du travail, maladies professionnelles) reviendrait aux partenaires sociaux. Et l'employeur pourrait choisir (en concertation avec les représentants du personnel) l'organisme de couverture des risques professionnels. Les victimes, elles, continueraient à être indemnisées selon les règles du droit commun de la responsabilité.
Pour la retraite, les principales propositions de l'organisation patronale sont d'unifier les systèmes de retraite (privé/ public...), d'introduire la retraite « à la carte » et la retraite par capitalisation.
Enfin, s'agissant de la politique de la famille, le Medef estime que son financement devrait être assuré exclusivement par la CSG et que l'ensemble du dispositif devrait relever de la responsabilité de l'Etat.