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RTT : l'impasse au ministère

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Plusieurs centaines de salariés de la protection judiciaire de la jeunesse (400 selon la police, près de 800 selon le Syndicat national des personnels de l'éducation surveillée (SNPES) -PJJ- FSU (1) qui avait appelé à cette manifestation) ont défilé à Paris, le 13 novembre, à l'occasion de la journée nationale d'action et de grève de l'ensemble des personnels du ministère de la Justice contre le projet d'accord-cadre d'aménagement et de réduction du temps de travail (ARTT)   (2). Certains étaient déjà en grève reconductible depuis une quinzaine de jours. Et risquent de le rester, la rencontre qui a eu lieu en fin de journée entre le SNPES et un conseiller technique de Marylise Lebranchu s'étant révélée infructueuse. « Aujourd'hui, nous avons le sentiment qu'aucune porte ne s'ouvre et que le ministère pratique une politique de la terre brûlée », commente Claude Beuzelin, secrétaire générale du SNPES. Aucune des exigences également portées par l'entente syndicale sur les créations d'emplois correspondant à la RTT et le maintien des congés n'a trouvé d'écho. D'une façon générale, le ministère « ne reconnaît pas le droit de contester le projet d'accord-cadre », déplore le syndicat, qui appelle à amplifier la mobilisation et, « partout où c'est possible », à mener une grève reconductible.

Le syndicat de la protection judiciaire de la jeunesse  (SPJJ) -UNSA (3) a également été reçu le même jour à la chancellerie. « Cette audience s'est résumée à un échange sans engagement de part et d'autre », commente le secrétaire général, Michel Guerlavais, qui a obtenu les mêmes réponses quant à la non-remise en cause de l'accord-cadre ministériel.

Devant le refus ministériel de négocier, l'entente syndicale a, logiquement, refusé une nouvelle fois de siéger au comité mixte paritaire ministériel du 14 novembre qui devait examiner des textes relatifs à l'ARTT. Un autre comité était reconvoqué aujourd'hui vendredi, auquel elle n'avait pas non plus l'intention d'assister. L'absence des syndicats, cependant, n'empêchera pas que certaines dispositions découlant du projet d'accord-cadre soit validement adoptées. Mais le ministère sera-t-il en mesure d'appliquer des mesures dont, de toute évidence, ses personnels ne veulent pas ?

Notes

(1)  SNPES-PJJ-FSU : 54, rue de l'Arbre-Sec - 75001 Paris - Tél. 01 42 60 11 49.

(2)  Voir ASH n° 2229 du 21-09-01.

(3)  SPJJ-UNSA : 48, rue La Bruyère - 75440 Paris cedex 09 - Tél. 01 40 16 78 13.

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