Recevoir la newsletter

AIDES se transforme en une association unique

Article réservé aux abonnés

C'est dans un contexte de démobilisation sociale- qui se traduit notamment par une baisse drastique des financements privés - et de remontée de l'épidémie de sida- 600 décès, 1 700 nouveaux cas déclarés et sans doute 5 000 nouvelles contaminations par an, selon le ministère de la Santé - que le réseau AIDES a tenu ses XIVe assises, du 9 au 11 novembre à Nîmes (1). Nécessité fait loi : le réseau a d'abord décidé de modifier ses structures pour réaliser des économies d'échelle et rationaliser la gestion d'un budget de 120 millions de francs et de 400 salariés. Les 28 associations se rassemblent donc, à partir du 1er janvier 2002, en une association unique (sous le même nom d'AIDES). Le travail de terrain restera néanmoins le fait de délégations régionales, dont la carte est redessinée au passage pour mieux s'adapter aux réalités de l'épidémie et des structures sanitaires.

La difficulté des temps n'empêche pas Christian Saout, président d'AIDES, de tenir un discours à la fois offensif et... constructif. Constructif, par exemple, pour saluer les avancées enregistrées dans le projet de loi sur le droit des malades (2) ou la politique de la France dans les instances internationales. Offensif, pour demander désormais moins l'évolution de la loi que l'adoption de politiques publiques résolument tournées vers une prévention efficace, avec des campagnes d'information moins métaphoriques, le remboursement du préservatif féminin, un véritable droit à la santé en milieu pénitentiaire, etc.

L'échange de seringues expérimenté en prison ?

A cet égard, Marylise Lebranchu, venue en personne saluer l'assemblée, s'est dite « favorable à l'idée d'un programme expérimental d'échange de seringues dans des établissements pénitentiaires offrant déjà un cadre satisfaisant de dépistage, de prévention et de soins et pouvant s'appuyer sur un personnel disponible, formé et motivé ». Et cela, sans vouloir donner un signal de « laxisme de fait », ni aller à l'encontre de la cessation des injections pour 60 à 80 % des usagers de drogue incarcérés, et sans oublier qu'une seringue peut devenir une arme. Une prise de position dont AIDES, naturellement, se réjouit.

Engageant par ailleurs une campagne de boycott des Produits Roche, un laboratoire qui expérimente une molécule dans un cercle beaucoup trop restreint à ses yeux alors qu'elle représente un grand espoir pour les malades en échec thérapeutique, le réseau aimerait voir inventer « un droit de préemption sur le patrimoine thérapeutique non mis en production », à l'image du droit de réquisition immobilière créé lorsqu'un bailleur privé laisse son bien vacant alors que des personnes n'ont pas de toit.

M.-J. M.

Notes

(1)  AIDES : 14, rue Scandicci - 93508 Pantin cedex - Tél. 01 41 83 46 46.

(2)  Voir ASH n° 2227 du 7-09-01.

LE SOCIAL EN ACTION

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur