Avec 1,2 million de « travailleurs pauvres » et un million de titulaires du revenu minimum d'insertion, un chômage qui repart à la hausse, moins de la moitié des personnes en sous-emploi ou sans emploi comptabilisées dans les chiffres du chômage et l'extension de la précarité parmi les salariés, « des millions de personnes n'ont pas les moyens de vivre décemment dans notre pays extrêmement riche », dénonce Agir contre le chômage ! (AC !) (1). « Cette situation apparaît encore plus cruelle pendant la période de forte consommation que sont les fêtes de fin d'année. » D'où la revendication d'une prime de Noël d'un montant de 3 000 F « pour tous les chômeurs, précaires et autres exclus de la prime pour l'emploi, sur la base de leurs ressources, sans distinction de catégories ». AC ! interpelle à cet égard l'Etat, mais aussi les départements et les villes qui, avec leurs fonds sociaux, peuvent compléter la prime.
L'association lance une campagne de mobilisation, marquée par des distributions de tracts, peut-être des occupations d'agences pour l'emploi, avec un temps fort le 22 novembre, jour où des manifestations devraient avoir lieu, au moins à Marseille et à Paris, avec la participation annoncée de la CGT chômeurs. Ce sera aussi l'occasion de revendiquer une « indemnisation correcte (au niveau du SMIC) de tous les chômeurs et précaires, quelle que soit leur antériorité de travail et une refondation de l'assurance chômage, avec une gestion quadripartite », les associations de chômeurs venant faire entendre leur voix au côté des interlocuteurs traditionnels (Etat, syndicat et patronat).
(1) AC ! : 42, rue d'Avron - 75020 Paris - Tél. 01 43 73 36 57.