Dans une lettre ouverte adressée, le 19 octobre, à la garde des Sceaux, Marylise Lebranchu, et au directeur de l'administration pénitentiaire, Didier Lallement, le Syndicat national de l'ensemble des personnels de l'administration pénitentiaire (Snepap) -FSU (1) rappelle son « profond désaccord avec [leur] position concernant la mise en place de la RTT ». La mobilisation de l'ensemble de la filière des travailleurs sociaux de l'administration pénitentiaire (2) dans le cadre des actions intersyndicales contre les modalités d'application des 35 heures proposées par la chancellerie (3) traduit, selon l'organisation, « l'exaspération de ces personnels face aux fins de non-recevoir d'un ministère et d'une administration centrale incapables d'entendre le malaise de toute une profession qui pourtant met en œuvre l'une des missions essentielles de l'administration pénitentiaire : la réinsertion sociale des personnes placées sous main de justice dans le cadre de la prévention de la récidive ». Le syndicat soutient le mouvement et déplore, une nouvelle fois (4), que l'administration ne soit « pas en capacité de reconnaître ses personnels d'insertion et de probation à leur juste niveau de qualification, de responsabilités et de compétences en mettant les moyens nécessaires et suffisants pour mener à bien leurs missions ».
(1) Snepap-FSU : 25/27, rue de la Fontaine-au-Roi - 75011 Paris - Tél. 01 40 21 76 60.
(2) A titre d'exemple, les travailleurs sociaux de l'administration pénitentiaire ont organisé pour la première fois, le 25 octobre, une manifestation devant la prison de la Santé à Paris.
(3) Voir ASH n° 2134 du 26-10-01. L'entente syndicale appelle d'ailleurs à une « forte journée nationale d'actions », le 7 novembre, à l'occasion de la présentation du budget de la Justice à l'Assemblée nationale.
(4) Voir ASH n° 2216 du 25-05-01.