Venu clore la deuxième rencontre du Conseil national de la jeunesse entouré de certains membres de son gouvernement (Emploi, Jeunesse et Sports, Intérieur, Culture), Lionel Jospin a appelé, le 13 octobre, les jeunes à se saisir du problème de la violence de certains d'entre eux et à lui faire des propositions. « Caricaturer et stigmatiser la jeunesse parce qu'il y a de la violence est absurde, mais nier et édulcorer des phénomènes réels de violence chez les jeunes par idéalisme, par conformisme de la pensée ou par solidarité générationnelle est également peu sage », a estimé le Premier ministre.
Au-delà, il a promis la mise en place, au premier trimestre 2002, par le ministère de la Jeunesse et des Sports, d'un portail Internet destiné aux jeunes. Pour ceux qui ne peuvent avoir accès au web, un numéro téléphonique information-jeunesse « fonctionnera comme un centre d'orientation des demandes ». Par ailleurs, ces rencontres ont été l'occasion, pour le gouvernement, d'annoncer que le dispositif des commissions départementales d'accès à la citoyenneté et du numéro d'appel 114 sera « évalué et redynamisé ».
De son côté, le Conseil national de la jeunesse a formulé quelque 200 propositions portant, entre autres, sur la création de postes d'infirmières scolaires dans les collèges et lycées et d'une allocation d'autonomie pour les jeunes. Il souhaite également que les manuels scolaires favorisent une approche de toutes les civilisations dès le primaire. Ce afin de lutter contre les discriminations.