FJT : échec des négociations sur la nouvelle convention collective

Les négociations autour de la nouvelle convention collective nationale  (CCN) pour les foyers de jeunes travailleurs (FJT) se sont closes sur un échec, le 12 octobre dernier. Si le projet de texte a reçu un avis favorable de la part des cinq syndicats de salariés (CGT, FO, CFDT, CGC et CFTC), il n'a, en revanche, été signé par aucun syndicat d'employeurs.

Une attitude logique pour le Syndicat de la branche foyers et services pour jeunes travailleurs  (Snefos-JT). Lequel avait, en effet, refusé de participer aux négociations préparatoires au projet et l'avait même, par la suite, sévèrement critiqué (1). Le syndicat général des organismes privés sanitaires et sociaux à but non lucratif  (SOP) refuse également de signer le texte, se pliant à la volonté de ses adhérents, consultés cet été. Les deux tiers des votants s'étaient en effet prononcés contre la signature.

En attendant une éventuelle reprise des négociations, le Snefos-JT délivre à l'attention de ses associations adhérentes (2) un ensemble de « recommandations patronales » applicables à compter du 1^er novembre 2001 (3), ayant notamment pour effet de revaloriser les salaires d'embauche. Quant au SOP, déplorant un « vide conventionnel » susceptible d'entraîner « quelques tensions sociales dans les foyers de jeunes travailleurs », il invite ses adhérents soit à « s'en tenir au droit commun », soit à négocier leur propre accord d'entreprise. Il leur rappelle également que les salariés embauchés après la dénonciation de la convention collective ne peuvent prétendre au bénéfice des avantages individuels acquis.

Certains syndicats de salariés envisagent de rattacher la branche FJT à une autre branche professionnelle. Force ouvrière s'est d'ores et déjà prononcée pour la convention collective de l'animation « dont le champ couvre dans sa définition toutes les activités des foyers de jeunes travailleurs ». Les syndicats de salariés devraient se retrouver autour de cette question en novembre.