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Une femme sur cinq victime de violences au travail ou dans un lieu public

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En un an, une femme sur cinq subit des violences allant de l'insulte à l'attouchement sexuel, en passant par le harcèlement psychologique, soit à son travail, soit dans un lieu public. C'est ce que révèle la première enquête nationale sur les violences faites aux femmes (1), dont les chiffres définitifs ont été présentés, le 4 octobre par la secrétaire d'Etat aux droits des femmes. Le 6 décembre 2000, Nicole Péry avait déjà rendu publics les premiers résultats de cette enquête coordonnée par l'Institut de démographie de l'université de Paris I-Panthéon Sorbonne, en insistant sur les violences conjugales (2). Chiffres provisoires que la secrétaire d'Etat a d'ailleurs confirmés :ainsi, 9,5 % des femmes « ont subi des violences de la part de leur conjoint, qu'elles soient verbales, psychologiques, physiques ou sexuelles au cours des 12 derniers mois ».

Sur le lieu de travail, elles sont 17 % à avoir été l'objet de pressions psychologiques (tâches ou horaires imposés, critiques injustes, mises à l'écart), 8,5 % ont été injuriées ou menacées, 2 % ont été harcelées sexuellement et 0,6 % agressées physiquement. Les pressions psychologiques comme les atteintes sexuelles sont des faits qui tendent à se reproduire plusieurs fois au cours de l'année, notent les auteurs (tous les jours ou presque, pour près d'une femme sur cinq).

Dans l'espace public (rue, grands magasins, clubs de sport, jardins publics, transports en commun...), les violences les plus fréquentes sont les insultes (13,2 %), le fait d'être suivies (5,2 %), de supporter la vue d'exhibitionnistes (2,9 %) ou d'être importunées sexuellement (1,9 %). Les agressions physiques (vols accompagnés de violences, brutalités physiques) concernent 1,7 % des femmes au cours d'une année. Les agressions sexuelles sont beaucoup plus rares à l'échelle d'une année (0,1 % des répondantes).

Dans les trois sphères (espace public, travail, couple), quel que soit le type de violence, les femmes les plus jeunes, entre 20 et 24 ans, sont les plus exposées.

La présentation de ces chiffres a été l'occasion pour Nicole Péry d'annoncer la création d'une commission nationale contre les violences envers les femmes. Elle sera notamment chargée d'organiser la concertation des services de l'Etat avec les organismes et associations concernées et de faire toutes recommandations et propositions de nature législative ou réglementaire en la matière.

Notes

(1)  Enquête réalisée entre mars et juillet 2000, par téléphone, auprès de 6 970 femmes âgées de 20 à 59 ans résidant en métropole, à partir de 400 questions.

(2)  Voir ASH n° 2192 du 8-12-00.

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