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Stagnation des emplois familiaux

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Après plus de dix années de croissance, les emplois familiaux régressent légèrement en 2000. Selon une analyse de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) du ministère de l'Emploi et de la Solidarité, le nombre total d'employeurs (1 268 000) diminue de 0,5 % par rapport à 1999, et celui des salariés (738 000) baisse de 0,8 % (1). Depuis l'instauration des divers dispositifs d'aide à l'emploi familial - réduction d'impôts, création de l'allocation pour garde d'enfant à domicile, exonération des charges patronales pour les plus de 70 ans, chèque et titre emploi-service -, l'emploi salarié augmentait, quoique plus modérément depuis 1997. Alors qu'aucune modification n'est intervenue dans la réglementation, le renversement de tendance est donc net.

La baisse de l'emploi familial affecte les employeurs de moins de 70 ans, dont l'effectif diminue de 6 %. Par contre, le nombre d'employeurs de plus de 70 ans augmente, lui, de 6,5 % et atteint désormais 48 % du total. Tous âges confondus, la part des salariés rémunérés par le chèque emploi-service (412 600) augmente fortement (+ 11,5 % en un an), avec une moyenne de 4,7 heures par semaine et par employeur. Par contre, le contingent d'employés familiaux « classiques » diminue de 9 %, avec une moyenne de 7,7 heures par semaine.

6 108 organismes de services aux personnes sont recensés en 2000 : ce sont pour 77 % des associations, pour 20 % des centres communaux ou intercommunaux d'action sociale et pour 3 % des entreprises privées. Leur activité croît avec une augmentation de 7 % des heures effectuées sur un an et de 9 % des salariés. Ces employés familiaux (316 000 personnes) travaillent en moyenne 11 heures par semaine et représentent 94 000 équivalents temps plein. Leurs services bénéficient à 90 % aux personnes âgées, et cette part va croissant.

Logiquement, l'augmentation du nombre de personnes âgées en France risque d'accentuer encore le phénomène. Par contre, la baisse du nombre d'employeurs chez les moins de 70 ans n'était pas forcément prévisible, dans un contexte d'amélioration de l'environnement économique et du marché du travail. La DARES avance trois hypothèses d'explication : une reprise possible du travail non déclaré, l'influence de la réduction du temps de travail (chez les employeurs potentiels), enfin l'offre de service insuffisante et la difficulté à trouver des salariés pour ce type d'emplois.

Notes

(1)  DARES - Premières synthèses n ° 39-1 - Septembre 2001.

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