Recevoir la newsletter

15 % des quinquagénaires sont exclus de l'activité

Article réservé aux abonnés

Plus d'un million de quinquagénaires, soit 15 % de cette classe d'âge, se retrouve « aux marges de l'activité », indique une étude de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) du ministère de l'Emploi et de la Solidarité (1). Environ 550 000 sont au chômage, 150 000 en préretraite et 350 000 dispensés de recherche d'emploi par l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE).

Certes, du fait de la forte augmentation du nombre de jeunes quinquagénaires (50-54 ans) issus du baby-boom d'après-guerre et de l'arrivée aux âges élevés de générations de femmes plus actives que dans le passé, le taux d'emploi des 50-59 ans a crû de 6 points dans les années 90. Mais les sorties d'activité se font toujours plus précoces pour les hommes, même en période de conjoncture favorable à l'emploi. Ainsi, entre 1997 et 2000, le taux d'emploi des quinquagénaires masculins n'a pas connu de modification notable avant 55 ans mais a continué à se dégrader au-delà. Une situation qui résulte d'abord d'un marché du travail peu favorable aux plus de 50 ans, mais également des différents dispositifs de retrait anticipé d'activité, qui « peuvent parfois tendre à banaliser la non-activité des quinquagénaires », souligne l'étude.

S'agissant des bénéficiaires de préretraites, leur nombre a diminué en quatre ans d'environ 20 000 personnes, du fait des fortes restrictions apportées aux entrées dans le dispositif d'allocation spéciale du Fonds national de l'emploi. Cependant, « un effet de substitution existe d'une mesure à l'autre, même si elles ne s'adressent pas toutes au même public », relève l'auteur. L'allocation de remplacement pour l'emploi (ARPE) a ainsi connu un vif succès dès 1996. Elle devrait disparaître le 1er janvier 2003, mais, d'ores et déjà, la cessation d'activité de certains travailleurs salariés (CATS) (2), instaurée en 2000, a commencé de prendre son essor. Conçue, à l'origine, à l'intention des salariés ayant effectué des travaux pénibles, elle s'élargit actuellement à des branches professionnelles peu concernées par cette pénibilité, dans le secteur bancaire en particulier.

En raison des difficultés particulières qu'ils rencontrent pour retrouver un emploi, les chômeurs âgés ont aussi la possibilité de demander une dispense de recherche d'emploi. Ce public représente 40,3 % des sortants de l'ANPE âgés d'au moins 55 ans au cours de l'année 2000.

Notes

(1)  DARES - Premières informations n° 41.2 - Octobre 2001.

(2)  Voir ASH n° 2187 du 3-11-00.

LE SOCIAL EN TEXTES

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur