Le Nord crée un conseil départemental de l'adoption

Premier du genre, un conseil départemental de l'adoption a été installé, le 1^er octobre, par le président du conseil général du Nord, Bernard Derosier. Composé d'élus, de représentants de l'Etat, de responsables de services sociaux, de travailleurs sociaux, de membres des associations et d'une personne adoptée, il se réunira deux ou trois fois l'an. Un comité de pilotage de quatre personnes (deux membres de l'administration départementale, deux représentants des associations) préparera ses travaux et ceux de quatre groupes de travail.

Avec ses 2,5 millions d'habitants, le Nord enregistre chaque année de 30 à 40 naissances sous X. Il comptait, au 31 décembre 2000,196 pupilles de l'Etat confiés au département (contre 210 fin 1999). 54 enfants (dont 24  « à particularités » ) ont été placés dans des familles adoptives durant l'année 2000. Par ailleurs, le service adoption (1) reçoit chaque année 600 demandes d'information, étudie 400 dossiers et délivre 300 agréments. Un millier de familles attendent actuellement d'accueillir un enfant.

C'est d'abord pour harmoniser les procédures d'agrément et les pratiques des professionnels, donc pour traiter équitablement tous les candidats à l'adoption que le conseil a été créé. L'objectif est aussi de mettre en place ou d'améliorer l'accompagnement des adoptants, avant et après l'arrivée de l'enfant. Pour cela, le travail en réseau sera développé, avec une meilleure coordination des professionnels et de la dizaine d'associations actives en la matière, et le repérage de praticiens (psychologues, pédo-psychiatres...) sensibilisés aux particularités de l'adoption et susceptibles d'apporter leur soutien.

Un travail spécifique est mené sur les enfants dits « à particularités », à cause de leur âge, d'un handicap grave ou parce qu'ils sont membres d'une nombreuse fratrie. Un projet d'adoption est systématiquement élaboré pour chacun d'eux. Souvent avec succès. Mais un groupe de travail va se pencher sur les alternatives à l'adoption pour les pupilles (souvent de plus de 11 ans) sans solution. Le département aimerait notamment développer des formules de parrainage afin d'offrir quand même un « ailleurs » familial aux enfants vivant en foyer.