La tendance à la diminution des contrats initiative-emploi (CIE) se poursuit. 138 000 ont été signés en 2000, contre 160 000 en 1999 et 300 000 en 1996. Ce mouvement est un reflet inversé assez fidèle de l'évolution du marché de l'emploi, tant au plan global que catégorie par catégorie, estime une étude de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) du ministère de l'Emploi et de la Solidarité (1).
Ce sont les moins de 30 ans, en effet, qui ont le plus bénéficié des créations d'emploi :leur proportion parmi les titulaires de CIE régresse donc à 27 % (contre 40 % trois ans plus tôt). La part des plus de 50 ans passe au contraire de 16 à 25 %pendant la même période. La répartition par sexe, elle, reste constante : 39 femmes pour 61 hommes. La proportion des travailleurs handicapés (25 %) se renforce d'année en année.
En fait, dans toutes les catégories d'âge, la part des publics les plus prioritaires (bénéficiaires du revenu minimum d'insertion ou de l'allocation spécifique de solidarité, chômeurs depuis plus de trois ans, travailleurs handicapés, jeunes sans diplôme...) croît. « C'est la frange de la population la plus en difficulté qui demeure dans le dispositif », note la DARES, qui en conclut que « le CIE joue à plein son rôle d'aide à l'insertion et d'incitation à l'embauche des plus défavorisés ».
Les titulaires d'un contrat initiative-emploi gagnent en moyenne par mois 1,2 SMIC et 82 % des contrats signés en 2000 sont à durée indéterminée.
(1) DARES - Premières synthèses n° 38-2 - Septembre 2001.