Cette convention ne fait d'ailleurs pas l'unanimité au sein du secteur associatif. Seules 14 associations ont apposé leur signature, le 19 septembre, dont Aides, Arcat sida, Sida info service, Familles rurales et la Fédération nationale des associations d' (ex) patients-psy (FNAP- PSY). Et certaines l'ont fait avec des réserves, comme Arcat sida.
Certes, celle-ci se félicite d'un texte qui prend en compte l'ensemble des risques de santé aggravés et « a l'ambition de s'étendre aux prêts à la consommation ». Néanmoins, elle juge ses conditions d'application « encore trop restrictives » et regrette que l'assurance invalidité en soit exclue. De plus, elle estime que le montant de la surprime « pas toujours justifié » constituera souvent « un obstacle insurmontable » pour le candidat au prêt.
« Ce texte n'apporte rien de nouveau par rapport à celui de 1991 concernant l'accès à l'assurance des personnes séropositives dont on a vu l'inefficacité », estime, de son côté, Pierre Lascoumes, membre du Collectif interassociatif sur la santé. « Quels sont les critères que chaque assureur se donne pour classer les risques aggravés ? Quel sera le tarif de la surprime ? Aucune de ces questions n'est abordée. » Et celui-ci rappelle qu'avec d'autres, il avait défendu l'idée de créer un comité indépendant chargé de fixer les règles du jeu en la matière.