Quels indicateurs pertinents pour mesurer la lutte contre la pauvreté ? Cette question était au cœur de la conférence, à Anvers, les 14 et 15 septembre, des représentants des partenaires sociaux et associatifs- dont le Réseau européen des associations de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (EAPN) et la Plate-forme des organisations non gouvernementales européennes du secteur social. Lequels ont débattu de la manière de mesurer plus efficacement les progrès en matière de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale.
Le rapport préparatoire à cette conférence (1) présente sept indicateurs clés couvrant les principaux secteurs de l'exclusion sociale :risque de pauvreté financière, inégalité de revenus, faible niveau d'éducation et de formation, chômage global et de longue durée, ménages sans emploi, mauvaise santé en relation avec des revenus bas, conditions de vie et de logement précaires. D'autres indicateurs pourraient être développés, tels l'absence de logement, l'illettrisme, l'accès aux services de base (publics et privés), la participation à la vie publique et l'accès à Internet.
Cependant l'EAPN (2) insiste sur le fait qu'ils doivent permettre de mesurer les changements dans la vie quotidienne des publics vivant dans la pauvreté et qu'ils ne peuvent être déterminés qu'en associant les personnes concernées aux travaux de recherche. La question des indicateurs devrait être abordée, en décembre prochain, au sommet européen de Laeken, par les chefs d'Etat et de gouvernement des Quinze dans le cadre de la stratégie européenne pour l'inclusion sociale décidée à Lisbonne (3) en mars 2000.
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(3) Voir ASH n° 2160 du 31-03-00.