Près des deux tiers des Français estiment que les minima sociaux représentent « une aide trop faible pour faire face aux difficultés que le chômage entraîne ». C'est ce que relève notamment une étude de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES), du ministère de l'Emploi et de la Solidarité (1).
Dans le cadre de leur enquête annuelle d'opinion sur le chômage, les auteurs notent aussi que pour un quart des Français, le niveau des minima sociaux dissuade les gens de rechercher un emploi. Mais que pour la moitié d'entre eux, « si les gens hésitent à accepter certains emplois, ce n'est pas parce que les minima sociaux sont trop élevés mais parce que les salaires sont trop bas ».
Pour autant, toujours selon la DARES, les Français s'opposent majoritairement à ce que le revenu minimum d'insertion (RMI) soit étendu aux jeunes sans aucune contrepartie. Ainsi, l'ouverture de l'accès au RMI pour les 18-24 ans ne recueille que 19 % d'avis favorables. Pour 67 %des personnes interrogées, « on ne devrait attribuer une allocation aux jeunes en difficulté que s'ils participent à des actions d'insertion », alors que 12 % sont contre toute aide financière.
Quant à la possibilité de cumuler revenu d'activité et allocation de chômage ou minimum social, 85 % des sondés y sont favorables. Un bémol :68 % pensent qu'une telle possibilité favorise également « le développement d'emplois sous- payés ».
(1) DARES - Premières synthèses n° 38.1 - Septembre 2001.