« Les organismes sociaux sont prêts pour l'échéance du 1 er janvier 2002 », a affirmé, le 11 septembre devant le comité national de l'euro, la ministre de l'Emploi et de la Solidarité, Elisabeth Guigou, en dressant un panorama de l'état de préparation des administrations sociales au passage à l'euro.
Les Urssaf ont d'ores et déjà anticipé, en basculant entre le 1er septembre 2000 et le 1er juillet 2001. Pour le régime général de l'assurance maladie, c'est la date du 1er octobre 2001 qui a été retenue. L'Unedic a, pour sa part, prévu de passer à la monnaie unique le 1erdécembre. Enfin, la caisse nationale d'assurance vieillesse et la caisse nationale des allocations familiales ont choisi d'attendre le 1er janvier 2002. Le double affichage francs/euros prévaut toutefois dans leurs courriers depuis juillet.
La ministre a, par ailleurs, insisté sur les efforts fournis par les grandes institutions sociales pour informer leur public, rassurer sur le fait que le passage à l'euro ne diminue pas le montant des prestations et surtout accompagner les personnes les plus vulnérables. Elisabeth Guigou a ainsi, sur ce dernier point, salué les multiples initiatives qui ont été lancées pour qu'il n'y ait « pas d'exclus de l'euro » :initiatives à caractère national comme celles des caisses d'allocations familiales, qui versent le revenu minimum d'insertion et proposent un programme d'accompagnement spécifique aux bénéficiaires de cette prestation ; mais aussi initiatives locales, comme celles proposées par les centres d'hébergement et de réinsertion sociale en faveur des personnes en grande difficulté d'insertion ou encore des ateliers de lutte contre l'illettrisme en direction des « publics qui ont des difficultés avec l'écrit ».
« De façon générale, les établissements qui accueillent des personnes handicapées ou des personnes âgées, ainsi que les associations d'aide à domicile, intègrent de plus en plus l'accompagnement au passage à l'euro dans leurs contacts avec les personnes », a ajouté la ministre, évoquant également l'action des maires et des centres communaux d'action sociale. Elle a aussi rappelé que les personnes âgées font l'objet d'une attention particulière, avec l'existence de trois programmes spécifiques, destinés respectivement aux « euro-formateurs », à l'aide à domicile et aux personnes vivant en établissement (1).
(1) Voir ASH n° 2218 du 8-06-01.