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La Chancellerie et l'Intérieur se mobilisent contre l'insécurité

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Marylise Lebranchu et Daniel Vaillant ont réuni pour la première fois, le 6 septembre à la Sorbonne, les préfets, les procureurs généraux et les procureurs de la République afin qu'ils confrontent leurs analyses et leurs expériences en matière de lutte contre la violence et la délinquance organisée. L'objectif : communiquer pour mieux coordonner les actions des services de l'Etat dans la lutte contre l'insécurité, « particulièrement dans une période de hausse de la délinquance », a souligné la garde des Sceaux.

Pour concrétiser cette coopération, les ministres de la Justice et de l'Intérieur leur demandent, dans une circulaire commune diffusée à cette occasion (1), d'engager, « dès les prochaines semaines », des actions répressives ciblées contre les infractions commises en bandes et les trafics locaux. Et ce, en concertation étroite avec les services de police et de gendarmerie et, le cas échéant, les douanes, les services fiscaux et l'inspection du travail. Il s'agit de généraliser le processus engagé en début d'année dans 9 départements et 14 sites prioritaires (2). Le but poursuivi étant de « réprimer les actes de délinquance de voie publique et de violences urbaines causés par les personnes agissant en bandes, mais surtout d'agir sur une délinquance moins visible qui s'alimente de la première et qui contribue à désorganiser socialement et en profondeur certains quartiers, notamment par le développement d'une économie souterraine ». Ces opérations « complèteront et accompagneront très utilement la mise en place de la police de proximité, en particulier dans les quartiers les plus difficiles », poursuit la circulaire.

Pour Marylise Lebranchu, « ces actions ciblées doivent être suivies de décisions judiciaires adaptées et rapidement mises à exécution ». Pour cela, elle souhaite développer les réunions de concertation entre magistrats du parquet et du siège afin que ces derniers ne connaissent pas uniquement « une série d'histoires individuelles », mais puissent « apprécier la gravité des actes commis et leurs conséquences sur la vie sociale ». En outre, une circulaire en cours d'élaboration donnera les instructions nécessaires pour assurer l'effectivité des décisions de justice, a annoncé la ministre. Laquelle, enfin, invite les préfets à prendre contact régulièrement avec les services déconcentrés de l'administration pénitentiaire et de la protection judiciaire de la jeunesse.

S'agissant plus particulièrement de la délinquance des mineurs, Daniel Vaillant a plaidé pour que « les décisions prises par les procureurs et les juges des enfants soient exécutées et que soit amplifié l'effort engagé par le gouvernement pour créer les structures éducatives nécessaires ». Selon lui, les collectivités locales ont « un rôle déterminant » à jouer pour faciliter la mise en place des centres de placement immédiat et des centres éducatifs renforcés, et permettre ainsi l'éloignement des jeunes délinquants réitérants.

Notes

(1)  Circulaire du ministre de la Justice et du ministre de l'Intérieur du 5 septembre 2001, disponible sur le site Internet www.justice.gouv.fr.

(2)  Voir ASH n° 2201 du 9-02-01.

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