Recevoir la newsletter

Situation préoccupante pour les jeunes sans domicile

Article réservé aux abonnés

Parmi les jeunes sans domicile, cinq hommes sur dix et six femmes sur dix déclarent au moins un gros souci de santé. Et cela, sans tenir compte de leurs problèmes optiques ou dentaires.

C'est ce qui ressort d'une enquête effectuée en 1998, en région parisienne, par l'Institut national d'études démographiques (INED) auprès des 16-24 ans sans domicile ou en situation précaire. L'INED lui-même avait déjà rendu compte du parcours familial de ces jeunes (1). Cette fois, c'est le Centre de recherche, d'étude et de documentation en économie de la santé (Credes) qui exploite le volet santé de l'enquête (2).

Parmi les difficultés les plus fréquemment évoquées par les intéressés figurent les problèmes de l'appareil respiratoire (poumons ou ORL), dermatologiques et psychiques. Sur ce dernier point, 24 % des hommes et 40 % des femmes déclarent avoir déjà fait une tentative de suicide. A cela s'ajoutent les soucis dentaires : si un jeune sur deux a consulté un dentiste au cours de l'année qui précède, 36 % des hommes et 26 % des femmes ont des dents manquantes non remplacées. Même déficit en ce qui concerne la correction de la vue : si 49 % des femmes et 27 % des hommes disent avoir des problèmes en la matière, seuls respectivement 27 % et 8 %portent des lunettes.

La consommation de substances psycho-actives est plus importante chez ces jeunes que dans l'ensemble de la population du même âge, avec, notamment, une proportion de fumeurs deux fois plus élevée. Les jeunes femmes ont aussi des comportements sexuels à risque, puisque deux sur trois ont eu leur dernier rapport sans préservatif (contre moins d'un homme sur trois).

Ces jeunes « dans une situation sanitaire préoccupante » ont cependant plus souvent recours aux soins médicaux que les autres Franciliens du même âge, que ce soit en ville, à l'hôpital ou dans les structures spécifiques de soins gratuits. Pourtant, seuls 35 % des hommes et 42 % des femmes bénéficiaient de l'aide médicale gratuite, tandis que respectivement 27 % et 18 % déclaraient n'avoir aucune couverture maladie.

La création de la couverture maladie universelle étant intervenue entre temps, le Credes note qu'elle devrait faciliter l'accès de ces jeunes aux soins « à condition toutefois qu'ils y aient droit, qu'ils le sachent et qu'ils l'intègrent dans leurs comportements ».

Notes

(1)  Voir ASH n° 2194 du 22-12-00.

(2)  Questions d'économie de la santé n° 40 - Septembre 2001 - Credes : 1, rue Paul-Cézanne - 75008 Paris - Tél. 01 53 93 43 02.

LE SOCIAL EN ACTION

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur