Pour obtenir une mise en chantier rapide d'une réforme du système d'indemnisation des accidents du travail et des maladies professionnelles, la Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (FNATH) (1) et l'Association nationale de défense des victimes de l'amiante appellent à une manifestation nationale, le 29 septembre à Paris.
Parce que la législation actuelle date de 1898 (pour les accidents) et de 1919 (pour les maladies professionnelles), l'indemnisation des victimes est forfaitaire et ne couvre qu'une partie du préjudice physique et économique subi. Une situation devenue encore plus anachronique, estime la FNATH, « au moment où l'on met en place une indemnisation des accidents médicaux, et après la prise en charge des transfusés contaminés par le sida, des victimes de l'hormone de croissance et de celles de l'amiante - même si le fonds tarde encore à se mettre en place ».
Après la publication du rapport du professeur Roland Masse préconisant la réforme progressive du régime actuel (2), la FNATH estime « le gouvernement au pied du mur ». Selon son secrétaire général, Marcel Royez, « l'argument financier ne saurait justifier l'attentisme, car une partie des coûts est en fait supportée par la collectivité (assurance maladie, invalidité, chômage). Il s'agit de les réintégrer à la branche accidents du travail, financée par les cotisations des entreprises. »
(1) FNATH : 20, rue Tarentaize - BP 520 - 42007 Saint-Etienne cedex - Tél. 04 77 49 42 42.
(2) Voir ASH n° 2222 du 6-07-01.