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Les axes d'intervention des PRAPS dans le champ de la santé mentale

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Une circulaire de la direction générale de la santé fixe les axes d'intervention des programmes régionaux d'accès à la prévention et aux soins  (PRAPS) dans le champ de la santé mentale. Elle s'inscrit dans le droit-fil des orientations en matière de prise en charge psychique des personnes les plus démunies, tracées dans le plan de lutte contre les exclusions présenté en juillet dernier (1).

La circulaire dresse en préalable plusieurs constats. Elle distingue, en premier lieu, la maladie mentale caractérisée - qui peut se manifester chez des personnes en situation de précarité ou les exposer à des difficultés de réinsertion - et la souffrance psychique en rapport avec la précarité sociale. Elle note également les difficultés pour identifier et reconnaître la souffrance psychique, en dehors des situations d'urgence. Et relève enfin les limites de l'approche traditionnelle en psychiatrie et l'inadéquation des moyens et des procédures pour la prise en charge des personnes en situation d'exclusion.

Autant de problèmes qui conduisent la direction à recentrer ces actions autour de trois grands axes prioritaires. Il s'agit tout d'abord de développer et adapter l'offre de soins. A cet effet, la circulaire recommande la planification, dans le cadre des schémas régionaux de psychiatrie, des moyens pour la prise en compte des publics précaires. La création d'équipes psychiatriques de liaison spécialisées sur les problèmes de pauvreté et de précarité ou d'équipes mobiles pour les situations de crise constitue également une réponse adaptée, poursuit-t-elle.

Second axe : favoriser le partenariat local entre la psychiatrie et les autres acteurs sociaux. L'idée étant d'améliorer le repérage et la prise en compte de la souffrance psychosociale, de favoriser, par la formation des professionnels, le travail de l'écoute au sein de lieux fréquentés par les populations en difficulté et de diversifier les réponses apportées. Dans ce cadre, des conventions inter-institutionnelles de coopération et des protocoles de travail entre institutions pour la prise en charge de ces publics sont encouragés. Ils préfigurent, en effet, insiste la circulaire, le développement de réseaux de proximité.

La direction générale de la santé appelle enfin de ses vœux la mise en œuvre d'actions directes auprès des publics démunis et le développement de la prévention. A cette fin, elle souhaite la présence d'un professionnel de la psychiatrie (ou d'une équipe pluridisciplinaire) dans les lieux de vie et de passage de ces populations (centres sociaux, missions locales, foyers de jeunes travailleurs, centres d'hébergement et de réinsertion sociale...) ou dans les lieux « banalisés » où sont intégrées les fonctions d'accueil, d'écoute et de soins. Ce professionnel ayant la charge d'animer un dispositif d'écoute et d'expression de la souffrance et d'apporter aux personnes en grande vulnérabilité et à ceux qui les aident, un soutien individuel ou collectif. Cette démarche serait suivie, le cas échéant, d'une orientation éventuelle vers une consultation spécialisée ou une prise en charge psychiatrique plus structurée.

Au final, la circulaire met l'accent sur l'importance du repérage précoce des situations à risque au regard de la prévention. Un groupe de travail initié par la direction générale de la santé s'attache actuellement à mieux dresser les profils de publics concernés, à définir les besoins prioritaires et la qualité attendue des actions permettant d'y répondre. Sur cette base, des orientations devraient être dressées au cours de l'année 2001 sur la prise en charge de la souffrance psychique liée aux situations de précarité, en vue de la préparation de la prochaine génération des programmes régionaux.

A signaler, une autre circulaire fixe les modalités de suivi des actions de santé en faveur des personnes en situation précaire. Elle rappelle en particulier que les crédits santé précarité seront renforcés de 150 millions de francs en 2002, dont 30 millions affectés aux PRAPS.

(Circulaire DGS/6C/DHOS/O2/DGAS/DIV N° 2001/393 du 2 août 2001, à paraître au B.O.M.E. S. et circulaire DGS/SD6D/2001/396 du 3 août 2001, à paraître au B.O.M.E. S.)
Notes

(1)  Voir ASH n° 2225 du 24-08-01.

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