Entre les 10 % de Français les plus pauvres (qui disposent de 3 800 F en moyenne par mois ) et les 10 % les plus riches (12 900 F), les niveaux de vie s'échelonnent dans un rapport de 1 à 3,4. C'est ce qui ressort d'une étude de l'INSEE réalisée à partir des déclarations fiscales pour 1997 (1). Le revenu disponible est calculé après impôts et prestations et prend en compte les revenus des ménages pondérés par « unités de consommation » (2).
Le niveau de vie médian se situant à 7 000 F par unité, le seuil de pauvreté est fixé par convention à la moitié, soit 3 500 F. A cette aune, 7 % des personnes vivent sous le seuil de pauvreté.
Les enfants et les jeunes de moins de 25 ans ont un niveau de vie plus modeste que le reste de la population, soit du fait des revenus parentaux, soit parce qu'ils touchent des salaires plus faibles au début de leur vie active. Les plus de 60 ans se concentrent, eux, dans les niveaux de vie intermédiaires. Entre hommes et femmes, les différences de niveaux de vie sont faibles du fait du mode de calcul englobant les revenus des ménages. Cependant, les femmes sont plus nombreuses que les hommes parmi les 30 % les plus pauvres, ce qui s'explique notamment par leur prévalence dans les familles monoparentales.
Cela va de soi : le chômage, durable ou temporaire, conduit plutôt dans les catégories de revenus inférieurs. L'inactivité aussi : 66 % des inactifs de 25 à 59 ans (femmes au foyer, handicapés, préretraités, titulaires du RMI) se situent dans la moitié la plus pauvre de la population, contre 40 % des salariés. Enfin, les ouvriers se trouvent en moyenne plus bas dans l'échelle des niveaux de vie que les employés, non pas à cause de leurs salaires, qui sont comparables, mais du fait qu'ils ont moins souvent un conjoint actif.
(1) INSEE Première n° 798 - Juillet 2001.
(2) Le premier adulte est compté pour une unité, les autres personnes de plus de 14 ans pour 0,5 et les enfants plus jeunes pour 0,3.