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Le second programme de lutte contre les exclusions plutôt bien accueilli

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La présentation officielle du programme de prévention et de lutte contre la pauvreté et l'exclusion, le 18 juillet, après les derniers arbitrages budgétaires (1), a reçu un accueil plutôt favorable des associations concernées. Avec une exception notable : le Mouvement national des chômeurs et précaires (2) juge « totalement dérisoire » le dispositif adopté, car il ne prend pas en compte l' « indispensable revalorisation des minima sociaux » et « reporte à plus tard la création d'un revenu d'autonomie pour les jeunes ».

Au contraire, Claude Alphandéry, président du Conseil national de l'insertion par l'activité économique (3), estime avoir « obtenu plus qu'on ne pouvait l'espérer en ces périodes de rigueur économique ». De même, pour Hugues Feltesse, directeur de l'Union nationale interfédérale des organismes privés sanitaires et sociaux, le programme « répond largement aux attentes » du collectif Alerte (4). « L'effort engagé dans le domaine de l'emploi n'est pas relâché », se réjouit aussi la Fédération de comités et organismes d'aide aux chômeurs par l'emploi (5), qui apprécie notamment le soutien apporté à l'accompagnement socio-professionnel au sein des associations intermédiaires. Elle salue de même l'allongement de la période de cumul d'une allocation de minimum social avec un revenu d'activité.

Les mesures adoptées en faveur des jeunes étaient également attendues, notent les responsables associatifs, ainsi que la majoration des rémunérations des chômeurs non indemnisés en formation, « bloquées depuis dix ans », ou « l'arrêt de la baisse » des contrats emploi- solidarité.

Pourtant, le plan comporte des lacunes. Le lissage des effets de seuil de la couverture maladie universelle est toujours réclamé. Quant aux permanences d'accès aux soins de santé, leur nombre doit être augmenté et leur existence ne doit pas « rester confidentielle », précise Hugues Feltesse.

Une grosse déception, exprimée notamment par Jean-Paul Peneau, directeur de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (6)  : les 500 places d'accueil supplémentaires dans les centres d'hébergement sociaux. « Seulement 1,5 %d'augmentation du potentiel » alors que les besoins sont criants et que les associations se voient réaffirmer une « obligation d'accueil » dans l'urgence des demandeurs d'asile et des personnes en grande difficulté (7).

Notes

(1)  Voir ce numéro.

(2)  MNCP : 17, rue de Lancry - 75010 Paris - Tél. 01 40 03 90 66.

(3)  CNIAE : 7, square Max-Hymans - 75741 Paris cedex 15 - Tél. 01 44 38 32 70.

(4)  Collectif Alerte : c/o Uniopss - 133, rue Saint-Maur - 75541 Paris cedex 11 - Tél. 01 53 36 35 00.

(5)  Fédération Coorace : 17, rue Froment - 75011 Paris - Tél. 01 49 23 70 50.

(6)  FNARS : 76, rue du Faubourg-Saint-Denis - 75010 Paris - Tél. 01 48 01 82 00.

(7)  Voir ce numéro.

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