Après le refus de l'Union nationale des associations familiales (UNAF) de l'agréer (1), l'Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL) (2) entend « utiliser les recours prévus par la loi » pour modifier cette décision. L'APGL s'est en effet déclarée « étonnée » des motifs avancés par l'UNAF pour refuser son agrément. Elle précise qu'elle « n'a jamais demandé à l'UNAF une reconnaissance qu'elle sait parfaitement ne pas être de son ressort ». L'APGL, ajoute-t-elle, « revendique effectivement un statut pour les parents de même sexe mais elle s'adresse pour cela aux parlementaires, au gouvernement et à l'opinion publique ».
L'association rejette également le second argument invoqué par l'UNAF, à savoir que la loi ne permet pas l'adoption par un couple homosexuel et que le droit à la procréation médicalement assistée ne leur est pas ouvert. « Amalgame », proteste-t-elle, car « l'adoption n'est pas interdite aux personnes homosexuelles » et « la conception d'un enfant peut se passer des “techniques” aujourd'hui non reconnues par le législateur. » En plus d'une tentative de règlement à l'amia- ble, l'APGL en appelle à l'arbitrage de Ségolène Royal, ministre déléguée à la famille, à l'enfance et aux handicapés.
(1) Voir ASH n° 2222 du 06-07-01.
(2) APGL : C/o Centre gay et lesbien - BP 255 - 3, rue Keller - 75524 Paris cedex 11 - Tél. 01 47 97 69 15.