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Lionel Jospin plaide pour un nouvel instrument de mesure de l'insécurité

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Le Premier ministre, Lionel Jospin, a clos la rencontre nationale sur les contrats locaux de sécurité (CLS) du 25 juin sur fond de énième polémique concernant les chiffres de la délinquance. Selon les dernières données fournies par les syndicats de police, elle aurait augmenté, au premier trimestre 2001, de 12 % par rapport à la même période de l'année dernière. La fiabilité de ces chiffres est « régulièrement critiquée et souvent à juste titre », a fait remarquer le chef du gouvernement, car ils « ne permettent qu'une approche parcellaire de l'insécurité » et « ne rendent qu'imparfaitement compte de son évolution ». Il a préconisé, en conséquence, la mise en place après 2002 d'un « nouvel instrument statistique, permettant de passer du simple constat des infractions à une véritable mesure de l'insécurité et des résultats obtenus pour la réduire ». Deux parlementaires, l'un de la majorité et l'autre de l'opposition, se verront ainsi confier une mission de réflexion sur l'élaboration de ce nouvel outil, grâce auquel, espère le Premier ministre, « il devrait être possible de suivre les évolutions respectives de la délinquance, de l'activité des services d'enquête et des suites données par la justice ». Et de « mesurer, autant que possible, l'évolution du sentiment d'insécurité ».

Lionel Jospin a, par ailleurs, noté le succès, en Ile-de-France, des actions engagées depuis 1998 pour lutter contre l'insécurité dans les transports publics, ainsi que l'efficacité des volets saisonniers des CLS dans certaines zones touristiques (1). Dans cet esprit, évoquant une « nouvelle étape » des contrats locaux de sécurité, il souhaite que leur dimension thématique soit étendue à d'autres domaines tels que le logement social, le sport et la sécurité des professions de santé. Il suggère ainsi la mobilisation de crédits de la politique de la ville « pour rendre plus sûre l'implantation des professions médicales dans certains quartiers, soit individuellement, soit sous forme de maisons médicales ou de santé ».

Alors que 550 contrats locaux de sécurité ont déjà été signés et que 200 sont en cours de préparation, le Premier ministre est revenu sur le rôle que le gouvernement entend faire jouer aux élus dans leur pilotage. Il a ainsi rappelé qu'un amendement au projet de loi sur la sécurité quotidienne - qui devait être adopté en deuxième lecture par l'Assemblée nationale, le 27 juin - prévoit l'information et l'association des maires à la définition des priorités de lutte contre l'insécurité dans la commune (2). Il attend, en outre, un engagement comparable de la part des conseils généraux. « Leurs compétences en matière sociale et de prévention justifient qu'ils participent pleinement » aux actions conduites dans le cadre des CLS, a-t-il expliqué. Et d'insister sur leur contribution au « renouvellement et au renforcement des dispositifs dans le domaine de la prévention et de la délinquance des mineurs », ainsi que sur leur « implication similaire dans les domaines sociaux et de l'aide aux familles ».

Notes

(1)  Destinés à faire face à une délinquance liée à l'afflux momentané d'un surcroît important de population.

(2)  Le ministre de l'Intérieur, Daniel Vaillant a d'ores et déjà formulé des recommandations allant dans ce sens - Voir ASH n° 2216 du 25-05-01.

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