Le taux horaire du SMIC augmente de 4,05 %, passant de 42,02 F à 43,72 F (6,67 €) le 1er juillet. Elisabeth Guigou a présenté au conseil des ministres du 27 juin le décret entérinant cette hausse, annoncée deux jours auparavant aux partenaires sociaux réunis au sein de la Commission nationale de la négociation collective.
Un léger coup de pouce du gouvernement (0,29 %) vient compléter la stricte revalorisation légale de 3,76 %. Cette dernière correspond à la hausse des prix hors tabac constatée entre mai 2000 et mai 2001 (+ 2,2 %), à laquelle s'ajoute la moitié de la progression du pouvoir d'achat du salaire horaire de base des ouvriers (SHBO).
La hausse du taux horaire porte le SMIC mensuel brut à 7 388,68 F (169 h × 43,72 F) pour un horaire de 39 heures par semaine.
Pour 151,67 heures, soit la nouvelle durée légale du travail de 35 heures hebdomadaires, le SMIC mensuel brut est désormais de 6 631,01 F.
Mais la hausse de 4,05 % ne concerne pas les salariés dont la durée du travail a été réduite, qui verront leur salaire progresser dans une moindre proportion. La loi Aubry II du 19 janvier 2000 a, en effet, institué à leur profit une garantie de rémunération leur permettant, par le biais d'un complément différentiel de salaire, de conserver le salaire qu'ils percevaient au moment du passage aux 35 heures (1). Or, revalorisée en fonction de l'indice des prix à la consommation et de la moitié du pouvoir d'achat du salaire mensuel de base ouvrier (SMBO), elle n'augmente que de 2,85 % au 1er juillet. En outre, le montant de cette garantie de rémunération diffère selon la date d'entrée des salariés dans le dispositif de la réduction du temps de travail.
Les conséquences de ces augmentations seront détaillées dans un prochain numéro.
(1) La garantie de rémunération concerne les salariés à temps complet déjà en place et ceux recrutés après la RTT s'ils occupent des emplois équivalant à ceux occupés par des bénéficiaires de la garantie. Elle est également accordée, à due proportion et selon certaines conditions, aux salariés à temps partiel déjà dans l'entreprise ou nouvellement embauchés - Voir ASH n° 2159 du 24-03-00.