Les transports en commun, les équipements de loisirs et certaines institutions publiques restent inaccessibles aux handicapés. Devant ce constat, l'Association des paralysés de France (APF) (1) a décidé de reconduire ses « opérations coups de poing ». Le 14 juin, ses militants ont donc installé, dans une soixantaine de villes, des rampes d'accès provisoires à tous ces lieux qui leurs sont interdits.
Pour dénoncer une situation qu'elle juge « consternante », l'APF s'appuie sur un sondage réalisé, comme l'an dernier, dans 22 villes de France (2). Celui-ci montre que, dans ces agglomérations, seuls 3 % des lignes de bus, 34 % des salles de cinéma et 29 % des musées municipaux sont accessibles aux handicapés. En outre, certaines mairies - 6 sur 22 - et 42,6 % des bureaux de poste ne disposent toujours pas d'équipement adapté. L'enquête établit également un classement de l'accessibilité des villes, dans lequel Bastia figure en dernière position, avec un taux d'accessibilité égal à zéro. Bon point en revanche pour Dijon, dont les transports, les lieux de loisirs et les institutions publiques sont accessibles à 64,2 %. Mais globalement, s'insurge l'APF, « c'est la vie sociale, la vie citoyenne, la vie quotidienne qui demeurent inaccessibles aux personnes handicapées », générant « au mépris de la loi » des situations d'exclusion.
(1) APF : 17, bd Auguste-Blanqui - 75013 Paris - Tél. 01 40 78 69 60.
(2) Etude IFOP pour l'APF, réalisée du 3 au 12 mai 2001.