Afin de rendre plus facile le passage à l'euro pour les personnes âgées, trois programmes spécifiques à leur intention sont en cours, a indiqué Paulette Guinchard-Kunstler en présentant, à la presse, ses axes de travail, le 6 juin.
Le premier vise à former gratuitement 4 000 jeunes retraités bénévoles - les euroformateurs - qui pourront ensuite fournir une information de proximité, jusqu'en mars 2002, auprès des retraités. Chaque formateur doit pouvoir toucher environ 250 personnes, soit un million de personnes âgées au total. Un autre programme, intitulé « euro et aide à domicile », s'adresse aux professionnels intervenant au domicile des personnes âgées. A cet effet, la secrétaire d'Etat aux personnes âgées va engager des relations conventionnelles avec les grandes associations d'aide à domicile en privilégiant la formation des responsables de secteur qui sont les relais nécessaires avec les aides à domicile. Enfin, un programme « euro en établissement » vise à soutenir collectivement et individuellement les résidents lors du passage à la nouvelle monnaie. Un comité de suivi de ces programmes sera installé le 20 juin prochain.
Dans un autre registre, la secrétaire d'Etat estime que le secteur de l'aide à domicile doit porter ses efforts dans deux directions. Il doit, en premier lieu, continuer à diversifier son offre de service. Elle plaide ainsi pour « l'accueil de jour et l'accueil temporaire [qui] sont des modalités encore trop peu offertes alors qu'elles permettent de concilier astucieusement milieu de vie ordinaire et institution ». « L'aide aux aidants familiaux, l'organisation du “droit au répit” [pour les familles] doivent également être au cœur des politiques de maintien à domicile », souligne-t-elle. Il s'agit, par ailleurs, « d'organiser la cohérence de l'offre par rapport à la situation personnelle et à l'environnement de l'usager ». Ce qui exige un « développement volontariste du partenariat entre tous les acteurs du secteur et en particulier avec les conseils généraux ».