Après une expérimentation menée en 1999 dans le département de Seine-Saint-Denis, les ministères de l'Intérieur et de la Jeunesse et des Sports ont décidé de conduire une démarche globale de prévention et de lutte contre la violence dans le sport dans 26 départements (1) auxquels s'ajoute Paris.
Cette action vise notamment à mettre en place un accompagnement éducatif et d'insertion par les activités physiques et sportives. L'occasion, en particulier, de faire « évoluer les contrats locaux de sécurité vers une prise en compte plus affirmée des activités physiques et sportives comme outil d'éducation, de prévention et d'insertion », souligne l'instruction du ministère de la Jeunesse et des Sports. S'agissant des publics, l'objectif est de « permettre aux jeunes concernés de construire leur identité, par une meilleure reconnaissance, en valorisant leurs capacités, en leur permettant d'agir sur leur environnement, en les rendant acteurs et non plus sujets de leur intégration dans la cité ».
Autre volet de cette démarche : mobiliser tous les acteurs par une organisation adaptée aux niveaux national, régional et départemental, le cas échéant. Ce, au travers de commissions de prévention et de lutte contre la violence dans le sport. Il s'agit également d'instaurer un travail en partenariat dans le cadre des contrats locaux de sécurité et de mettre en place un dispositif de veille, d'alerte et de prévention permettant d'anticiper sur les situations critiques.
(1) Il s'agit des départements où ont été recensés le plus d'incidents survenus à l'occasion de manifestations sportives : Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Val-d'Oise, Essonne, Seine-et-Marne, Yvelines, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Calvados, Doubs, Haute-Garonne, Gironde, Hérault, Loire-Atlantique, Loiret, Moselle, Nord, Oise, Pas-de-Calais, Bas-Rhin, Rhône, Seine-Maritime, Somme, Var et Vaucluse.