« Malheureusement récurrente », la pénurie de stages pour les étudiants assistants sociaux « risque à moyen terme de remettre en cause [leur] formation », s'inquiète Isabelle Sanroma (1), dans un courrier adressé aux ASH. Souhaitant réagir aux articles parus dans notre journal sur cette question (2), cette assistante sociale et monitrice de stage estime que « les services sociaux et employeurs ne s'opposent pas à l'accueil des stagiaires dans l'ensemble, même s'ils ne se donnent pas de moyens suffisants ou supplémentaires pour [le] faciliter[...] ». Mais qu' « il appartient surtout à la profession elle-même d'affirmer sa volonté de prendre un stagiaire et de contribuer ainsi à maintenir cette transmission de connaissances et de compétences par la pratique et par le “tutorat”. »
Or, ajoute-t-elle, « le “tutorat” ne s'improvise pas ; outre la formation de monitrice de stage, une véritable formation continue s'impose, en liaison avec les écoles ». [...] « Un stage de une semaine à deux mois maximum peut constituer un argument déterminant pour convaincre un professionnel qui accepterait peut-être plus facilement de s'investir et de guider un étudiant sur une brève période », suggère alors cette professionnelle, ajoutant qu' « un plus grand nombre de stages offerts apporterait une réelle richesse à la formation par la variété des services approchés [...]. La formation initiale se doit de faire connaître [les] différentes facettes du métier, au travers de stages courts qui aiguisent l'esprit critique et élargissent les champs de compétence. »
(1) 2, allée du Château-d'Eau - 33700 Mérignac.
(2) Le ministère de l'Emploi et de la Solidarité a d'ailleurs promis d'installer un groupe de travail national sur la question des stages - Voir ASH n° 2214 du 11-05-01.