Le ministère de l'Education nationale et celui délégué à la santé avaient présenté, le 21 mars, un plan d'action, sur trois ans, pour améliorer la prise en charge des enfants dysphasiques et dyslexiques (1). La direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (DHOS) explicite sa mise en œuvre en milieu hospitalier.
L'objectif est de mieux articuler un dispositif actuellement « relativement cloisonné » et de créer, dans le secteur pédiatrique des centres hospitaliers universitaires, des centres référents, chargés en particulier de développer un partenariat actif avec les différents acteurs du domaine médical, social et éducatif. Une enveloppe nationale de 10 millions de francs a été prévue pour cette année.
Ces centres n'ont pas vocation à prendre en charge l'ensemble des enfants concernés, mais ils doivent pouvoir intervenir en recours des situations difficiles ou qui ne répondent pas à des premières mesures. Par ailleurs, ils doivent avoir un rôle de conseil, d'orientation, de formation et de recherche. La DHOS souligne la pertinence de prendre en compte l'avis des associations de patients.
Concrètement, les centres référents doivent notamment s'engager à :
offrir un plateau de consultation multidisciplinaire - médicale, orthophonique et psychologique au minimum - afin de porter un diagnostic précis et d'orienter ainsi la prise en charge rééducative et le mode d'intégration scolaire. La première consultation doit pouvoir être donnée « sans délai d'attente excessif » ;
assurer le suivi et la coordination des soins qui seront réalisés en ville pour la plupart des enfants. En effet, le centre doit pouvoir réévaluer toute situation qui n'évoluerait pas favorablement au bout de quelques mois. Il définira alors un projet thérapeutique individualisé et aidera à la mise en place des adaptations scolaires nécessaires ;
développer un rôle de conseil vis-à-vis des équipes éducatives, de celles impliquées dans le domaine médico-social ou d'autres équipes soignantes. La circulaire insiste sur l'importance des relations de coopération et de complémentarité avec le milieu associatif.
(1) Voir ASH n° 2207 du 23-03-01.