« Alors que la mission d'insertion de l'administration pénitentiaire est constamment mise en avant dans les débats sur la [future] “loi pénitentiaire”, force est de constater que l'on fait fort peu de cas des personnels d'insertion et de probation qui sont en première ligne pour la développer. » Tel était le message d'alerte adressé, à nouveau (1), par courrier, en avril, à Marylise Lebranchu et Lionel Jospin, par le Syndicat national de l'ensemble des personnels de l'administration pénitentiaire (Snepap) (2). Celui-ci réclamait « l'ouverture immédiate de discussions sur les statuts [de ces] personnels [...] , basées sur une mise en cohérence avec ceux des autres personnels de Justice dont les missions sont comparables : les personnels éducatifs et de direction de la protection judiciaire de la jeunesse [PJJ] », alors qu'une note de la direction de l'administration pénitentiaire repoussait à 2002 une éventuelle discussion sur le sujet. Soit « bien après celle concernant les autres personnels » de cette administration ,souligne le Snepap.
N'ayant pas obtenu de réponse à ces revendications, le syndicat organise, du 11 au 15 juin, une semaine de mobilisation pour la révision de ces statuts, « devenus complètement inadaptés » avec la mise en place des services pénitentiaires d'insertion et de probation (SPIP), qui ont institué de nouvelles fonctions d'encadrement et modifié les missions des personnels (3). Il demande la création d'un corps de directeurs d'insertion et de probation identique à celui des directeurs de la PJJ, et l'accès de tous les travailleurs sociaux de l'administration pénitentiaire à la catégorie A.
Le Snepap a également sollicité une audience auprès de la mission créée à l'Assemblée nationale pour préparer la réforme de la loi pénitentiaire (4). « Dans le cadre de ce débat de société fondamental sur l'état des prisons en France et sur la mission essentielle de socialisation confiée à l'administration pénitentiaire, il serait inconcevable et inacceptable que les personnels d'insertion et de probation soient les oubliés de cette grande mobilisation », insiste-t-il.
(1) Voir ASH n° 2202 du 16-02-01.
(2) Snepap : 25-27, rue de la Fontaine-au-Roi - 75011 Paris - Tél. 01 40 21 76 60.
(3) Voir ASH n° 2138 du 22-10-99.
(4) Voir ASH n° 2209 du 6-04-01.