Déçus, les représentants du Mouvement national des étudiants en travail social (MNETS), de l'Association nationale des assistants de service social, d'Education et Société, de la CGT, de SUD et de la FSU à l'issue de leur rendez-vous du 22 mai, au ministère de l'Emploi et de la Solidarité, avec le chef de cabinet de Ségolène Royal et la directrice générale de l'action sociale, Sylviane Léger, notamment.
Alors qu'ils demandaient, comme dans une récente lettre ouverte à Elisabeth Guigou (1), « un signe fort du politique pour promouvoir l'avenir des qualifications et professions sociales et des mesures d'urgence pour faire face à la précarité actuelle des étudiants », ils n'ont obtenu pour réponse qu' « une volonté forte d'entendre et de porter les questions posées ». Certes, le problème des bourses pour les étudiants semblerait près d'être résolu : un décret sur l'homogénéisation des procédures d'attribution avec l'Education nationale, attendu depuis la loi contre les exclusions (2), est « à la signature ». Mais l'indemnisation des stages est seulement « à l'étude ». Et la révision des frais de sélection et de scolarité est renvoyée à un « décret d'encadrement » sur le financement des centres de formation. « Enfin, il n'y a manifestement aucune volonté d'homologuer le diplôme d'Etat au niveau II », regrette le collectif. Lequel appelle à une « mobilisation plus large des professionnels, formateurs et étudiants, pour obtenir des actes concrets dans un avenir proche ». Le MNETS décidera, pour sa part, de la suite à donner à son action lors de son assemblée générale des 2 et 3 juin à Toulouse.
(1) Voir ASH n° 2214 du 11-05-01. Trois nouvelles organisations se sont jointes aux signataires : l'Association des instituts de rééducation, l'Association nationale des placements familiaux, le CNAEMO.
(2) Voir ASH n° 2200 du 2-02-01.