Le 21 décembre 2000, la cour administrative d'appel de Nancy (Meurthe- et-Moselle) donnait raison au conseil général du Jura qui avait rejeté, en novembre 1998, la demande d'agrément en vue d'adoption d'une institutrice qui vivait avec une femme (1). Elle évoquait un « défaut de repères identificatoires dû à l'absence d'image ou de référent paternel ».
Dénonçant cette « discrimination », l'Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (2) a lancé une pétition soutenue par des associations, de nombreux responsables politiques et des chercheurs. « Dans la mesure où la loi permet à une personne seule d'adopter, l'absence de référent paternel ou maternel ne saurait être un défaut rédhibitoire ni un motif de refus », y affirme-t-elle. Suscitant, d'ores et déjà, l'opposition de l'Union nationale des associations familiales (3) qui réaffirme « sur la base de l'intérêt prioritaire de l'enfant » son refus d'ouvrir l'adoption aux homosexuels.
(1) L'institutrice a d'ailleurs déposé un recours devant le Conseil d'Etat.
(2) APGL c/o Centre gay et lesbien : 3, rue Keller - 75524 Paris cedex 11 - Tél. 01 47 97 69 15.
(3) UNAF : 28, place Saint-Georges - 75009 Paris - Tél. 01 49 95 36 00.