Selon la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) (1), le « nouveau départ vers l'emploi », institué en 1998 (2), accroît les chances de sortie du chômage des publics adultes et des allocataires du RMI, mais ne semble pas avoir d'effet pour les jeunes chômeurs. Telles sont les conclusions d'une étude publiée par le ministère de l'Emploi et de la Solidarité.
En 2000, 1 132 000 demandeurs d'emploi se sont vu proposer l'entrée dans le « nouveau départ », dont l'objectif est de prévenir l'enracinement dans le chômage de longue durée. Parmi eux, 1 058 000 personnes, dont 56 % de femmes (3), sont entrées dans le programme. Au total, près de deux millions de personnes ont profité de cet accompagnement, depuis sa mise en place.
Au nombre des bénéficiaires, les personnes menacées par l'exclusion ont été majoritaires (54,2 % des entrants), suivies par les adultes au douzième mois de chômage, et les jeunes au sixième mois de chômage (30 %), qui constituent les deux publics cibles.
Pour estimer l'impact du dispositif sur la sortie du chômage, la DARES a mesuré la sortie immédiate (quatre mois après l'entrée dans le programme) de la liste des demandeurs d'emploi. Selon son diagnostic, le passage par cette mesure améliore globalement la probabilité de quitter rapidement le chômage. Cet effet accélérateur est particulièrement sensible chez les adultes au chômage depuis 12 mois, chez les chômeurs de très longue durée et chez les allocataires du RMI.
En revanche, l'impact à court terme sur les jeunes chômeurs de longue durée est jugé « décevant » : ils ne sortent pas plus rapidement du chômage.
(1) DARES, Premières informations - Mai 2001.
(2) Voir ASH n° 2155 du 25-02-00.
(3) Le plan national d'action pour l'emploi de 1999, qui présentait les objectifs du « nouveau départ », indiquait que 55 % de ses bénéficiaires devaient être des femmes, afin de refléter leur poids relatif dans les différentes catégories de publics ciblés.