Afin de « sensibiliser tous les organisateurs de centres de vacances et de loisirs » ordinaires à l'accueil d'enfants atteints de troubles de la santé ou de handicaps, le ministère de la Jeunesse et des Sports et le secrétariat d'Etat aux personnes âgées et aux personnes handicapées ont élaboré, en février dernier, une série de recommandations qui ne préjugent « en rien de l'évolution des textes réglementaires ». Rappelons qu'une rénovation de la réglementation est en cours (1) afin de mieux prendre en compte la diversité des modes d'accueil des enfants sur le temps de leurs loisirs et de permettre un contrôle renforcé des services de l'Etat en matière de protection des mineurs.
Selon le type de problèmes, il est « fortement recommandé », pour favoriser une réelle intégration, de limiter le nombre de mineurs concernés par rapport au nombre total d'enfants accueillis.
Avant le séjour, afin de faciliter les démarches des familles, l'organisme pourra, dans son catalogue, informer le public de la possibilité d'accueil d'enfants malades ou handicapés. La désignation d'une personne référente étant conseillée dans ce cadre. Lors de l'inscription, la famille ou l'institution est invitée à signaler tout problème de santé de l'enfant pouvant influer sur le déroulement du séjour « en précisant [son] niveau d'autonomie [...], les aspects qui risquent [d'entraîner] une mise en danger de lui-même et des autres, [...] [son] système de communication [...]avec autrui ». Elle sera orientée vers le directeur du séjour, qui s'informera des particularités générées par la situation de l'enfant. Un dossier sera constitué par le médecin, la famille et les personnes assurant son suivi habituel. L'enfant étant impliqué dans la démarche selon ses capacités. Le directeur devra également tenir au courant l'équipe d'encadrement des difficultés rencontrées par l'enfant, les informations médicales diffusées se limitant toutefois à celles nécessaires au fonctionnement du séjour. Pendant le séjour, les animateurs devront être sensibilisés aux diverses procédures de la vie quotidienne (habillage, appareillage...). Et se montrer attentifs « au bien-être de l'enfant ». L'équipe d'encadrement dans son ensemble devra veiller à « respecter le rythme de vie de l'enfant et prendre les précautions nécessaires dans la vie quotidienne et lors des activités ». Elle devra porter une attention particulière au suivi du traitement médical.
Une préoccupation rappelée par Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des Sports, qui devait lancer, le 3 mai, une campagne de communication pour mettre en valeur les centres de vacances. A cet effet, un million de plaquettes et 50 000 affiches devraient être diffusées. L'occasion également de faire le bilan de ces centres qui ont accueillis en 1999 près de 1,5 million d'enfants et adolescents au cours de quelque 42 000 séjours.
(1) Voir ASH n° 2212 du 27-04-01.