Les orientations nationales de la politique de service social des caisses régionales d'assurance maladie et des caisses générales de sécurité sociale sont redéfinies au vu des évolutions législatives et réglementaires de ces dernières années. L'accent est ainsi mis sur la contribution du service à la lutte contre l'exclusion sociale et au maintien de la cohésion sociale « par une aide globale » aux personnes « les plus en difficulté confrontées, ou susceptibles de l'être, à un problème de santé ou de perte d'autonomie ».
Le service social doit prioritairement concourir au développement des conditions nécessaires à l'accès aux soins des personnes en situation de précarité (les bénéficiaires de minima sociaux ou sans ressources régulières et les 16-25 ans en attente ou en cours de stage d'insertion ou hors du circuit scolaire). Il est notamment recommandé aux caisses de se mettre en liaison avec les réseaux d'accueil des populations précaires et de s'associer aux travaux des comités de pilotage ou des autres instances de réflexion chargées de suivre la mise en œuvre de la couverture maladie universelle.
En direction des assurés malades ou handicapés, le service social a, avant tout, pour tâche de prévenir la « désinsertion » professionnelle. De façon annexe, il aide à la réinsertion socio-professionnelle des travailleurs handicapés.
Enfin, s'agissant des problèmes liés à la perte d'autonomie des personnes malades, handicapées et/ou âgées, le service social se voit confier, dans l'attente du vote du projet de loi sur l'allocation personnalisée à l'autonomie (1), des missions portant à la fois sur l'aménagement des conditions de vie pour un maintien ou un retour à domicile et sur la prévention de la perte d'autonomie. Il apporte ainsi un soutien à la reconstruction d'un projet de vie au domicile ou dans un autre lieu de vie adapté. En contribuant à la coordination autour de la personne et de son entourage des intervenants et des structures, il permet aux aidants, familiaux ou de voisinage, de mieux assumer leur rôle et de conserver un équilibre de vie.
(1) Voir ASH n° 2205 du 9-03-01.