Développer des projets nouveaux au risque de dérives ou ne pas se développer au risque de s'étioler ? « Entre ces deux options, une “voie médiane” paraît possible :faire le choix du développement mais en se dotant d'un “garde-fou” », répond le Mouvement national des chômeurs et précaires (1). Aussi a-t-il adopté, lors de son assemblée générale, du 26 au 28 avril, une charte de l'économie solidaire, destinée à encadrer la diversification vers l'économie marchande des activités de ses associations. Le mouvement, qui a élu Robert Crémieux à sa présidence, en remplacement d'Hubert Constancias, situe ce document dans le prolongement de ses statuts. Ceux-ci rappellent sa vocation à soutenir « les initiatives favorisant les créations d'emploi, d'entreprises socialement utiles ainsi que le développement d'initiatives locales, économiques et intellectuelles, contribuant à trouver une solution au problème du chômage ». La charte affirme, notamment, « la place centrale [...]donnée aux besoins des personnes avec une attention permanente et soutenue à la qualité des relations humaines et sociales » ainsi que la nécessité de réinvestir les éventuels excédents « pour développer les activités, mais aussi pour améliorer les conditions de revenu et de travail ».
(1) MNCP : 17, rue de Lancry - 75010 Paris - Tél. 01 40 03 90 66.