« Ne dites pas qu'ils sont emplois-jeunes, on les croit travailleurs sociaux... » Tel est le titre, en forme de pied-de-nez, du dernier numéro de la revue Le sociographe, publiée par l'Institut régional du travail social du Languedoc-Roussillon (1).
Près de quatre ans après sa mise en œuvre, politiques, formateurs et travailleurs sociaux analysent le dispositif emploi-jeunes et ses implications pour le secteur social. Les interrogations majeures qu'il suscite sont ici largement abordées : la question de la différence de statut, mais aussi celle de la formation. Car, constate notamment Nadine Alazard, chef de service régional de Promofaf, « l'arrivée, dans le secteur, de ce type d'emploi a quelque peu bousculé le dispositif de formation en place ». La parole est également donnée aux jeunes eux-mêmes, qui témoignent de leurs pratiques, mais aussi de leurs inquiétudes quant à l'avenir. « On ne nous distingue pas par notre qualification, mais par notre type de contrat », regrette ainsi Peggy Gomez, auxiliaire d'intégration scolaire, pointant les incertitudes de ce statut qui oscille entre précarité et insertion professionnelle.
Enfin, les différents intervenants proposent des pistes pour la professionnalisation, enjeu majeur de la pérennisation de ces nouveaux emplois. Tout en soulignant que le dispositif représente sans doute une « belle occasion » de faire évoluer les métiers du social.
(1) Le sociographe n° 5 - IRTS du Languedoc-Roussillon : 1011, rue du Pont-de-Lavérune - 34070 Montpellier - Tél. 04 67 07 82 73 - 65 F + 10 F de frais de port (9,91 € + 1,52 €).