Le premier ministre, Lionel Jospin, a donné le coup d'envoi d'un budget 2002 qui s'inscrit dans la continuité du précédent. La lettre de cadrage qu'il a envoyée, le 13 avril, à l'ensemble de ses ministres indique, en effet, que l'Education nationale, la Justice et la « sécurité de proximité » restent les priorités budgétaires du gouvernement. Le montant des dépenses de l'Etat s'inscrira en hausse de 0,5 % en volume, soit une progression de 1,7 % en valeur, compte tenu d'une hypothèse d'inflation hors tabac de 1,2 %.
Pour atteindre cet objectif, Matignon appelle à une « mobilisation de tous » pour le financement, en particulier, de la lutte contre l'insécurité et les inégalités sociales, ainsi que de l'amélioration du cadre de vie, notamment dans les villes. Sur le front de l'emploi, « l'année 2002 sera marquée par la mise en œuvre de l'aménagement et la réduction du temps de travail dans la fonction publique », note Lionel Jospin. « Compte tenu des gains d'efficacité que doivent permettre l'aménagement du temps de travail et l'introduction des nouvelles technologies », il demande aux ministres de faire en sorte que cette réforme des 35 heures « soit mise en œuvre en maintenant les effectifs à leur niveau actuel ».
Les réunions budgétaires débuteront le 17 avril. Les lettres de plafond fixant l'enveloppe effectivement accordée à chaque ministère devraient être rendues publiques début juillet, après les arbitrages de Bercy et de Matignon.