Les annonces de Lionel Jospin pour lutter contre la violence et l'insécurité (1) n'ont guère convaincu le Syndicat national des personnels de l'éducation surveillée (SNPES) -PJJ-FSU (2). Le premier ministre « n'a décliné l'action du gouvernement qu'à travers l'amélioration du lien justice- police et d'un travail répressif mieux ciblé ». Et le syndicat d'y voir « la confirmation du renoncement à une ambitieuse politique qui s'attaquerait enfin aux causes au lieu de courir après les effets » et une « fuite en avant vers une politique toujours plus sécuritaire ».
En clair, le Syndicat national des personnels de l'éducation surveillée-PJJ- FSU reproche au gouvernement de multiplier « les gadgets » et « les effets d'annonces » alors que le travail en profondeur mené par les professionnels dans les structures classiques de la protection judiciaire de la jeunesse peut aboutir à des résultats. Or à force de mettre l'essentiel des moyens sur les centres de placement immédiat et les centres d'éducation renforcée, rien ne reste pour l'intervention en amont.
(1) Voir ce numéro.
(2) SNPES-PJJ-FSU : 54, rue de l'Arbre-Sec - 75001 Paris - Tél. 01 42 60 11 49.