Dans une Union européenne qui compte aujourd'hui 37 millions de personnes souffrant d'un handicap, « comment [l'Europe] peut-elle contribuer à améliorer la vie des handicapés ? ». Telle était la question à laquelle Marie-Thérèse Hermange, première vice-présidente de la commission des affaires sociales du Parlement européen, souhaitait répondre dans son rapport intitulé Vers une Europe sans entraves pour les personnes handicapées. Voté le 3 avril 2001 par le Parlement européen à Strasbourg, ce dernier préconise notamment la « reconnaissance de la place première des parents dans l'éducation des personnes handicapées, et la nécessité de leur donne r un vrai choix pour la prise en charge, le placement et l'orientation de ces enfants ». A cette fin, la députée européenne (RPR) demande aux Etats membres de mettre en œuvre la charte de Luxembourg « pour une école pour tous qui garantisse aux enfants handicapés une intervention rééducative dès les premiers stades, l'égalité des chances, l'intégration dans des classes normales... ».
Autre suggestion : la Commission européenne est invitée à présenter une proposition de directive en vue d'une égalité de traitement pour les personnes handicapées « tout en reconnaissant leurs spécificités et leur droit à la différence », au plus tard en 2003, année européenne des personnes handicapées. Parallèlement, l'auteur du rapport recommande à la Commission de présenter une proposition de programme d'actions spécifiques au handicap commençant en 2004.
Déplorant l'absence de données statistiques, la députée appelle la Commission et les Etats membres à en fournir sur les différents types de handicap. Enfin, partant du constat que le coût moyen des aménagements nécessaires pour permettre à un handicapé de travailler est inférieur à 3 000 F, elle demande que les entreprises soient incitées à employer des travailleurs handicapés, notamment par des mesures fiscales et de contributions aux dépenses.