Ils étaient environ 1 500 « au pic de la manifestation » du 30 mars à Paris, selon le mouvement national des étudiants travailleurs sociaux (1). Une mobilisation plutôt réussie si l'on tient compte des grèves de la SNCF, qui, ce jour-là, ont sans doute empêché une bonne partie des étudiants de province de venir dans la capitale (2).
Une délégation de 12 personnes, dont six étudiants et des représentants des organisations syndicales (SUD, CGT) et des associations qui les soutiennent (Association nationale des assistants de service social, Education et société, Syndicat national unitaire des assistants de service social d'Ile-de-France/FSU, Fédération nationale des éducateurs de jeunes enfants), a été reçue à l'issue de la manifestation par Sylviane Léger, directrice générale de l'action sociale.
Les discussions « ne permettant aucune avancée » par rapport au rendez-vous du 29 janvier, la délégation a demandé à être reçue par un membre du cabinet d'Elisabeth Guigou. Le vœu a été exaucé trois heures plus tard. Résultat de cette rencontre : « une éventuelle enveloppe d'urgence qui répondrait aux problèmes de précarité des étudiants et au défraiement des stages » a été évoquée, témoigne Daniel Roques, responsable des contacts avec la presse pour le mouvement des étudiants. « Même si cela représente mieux que rien, cette enveloppe est totalement insuffisante pour régler les problèmes de fond de notre formation », commente ce dernier. Tout en précisant que cette mesure ne sera confirmée ou infirmée qu'autour du 15 mai, lors du prochain rendez-vous de la délégation avec un membre du cabinet de la ministre de l'Emploi et de la Solidarité.
En vue de cette rencontre, les étudiants ont décidé, lors de l'assemblée générale réunie le 31 mars, d'appeler à une semaine de mobilisation du 7 au 12 mai, en région. Manifestations, occupations d'écoles ou de locaux administratifs, il est demandé aux étudiants de mener le même type d'actions que le 20 mars. En outre, la dynamique avec les organisations professionnelles et syndicales se poursuit : un rendez-vous est fixé le 9 avril, afin d'évoquer, notamment, l'organisation « d'états généraux » ou « d'assises nationales du travail social » à l'automne prochain. « L'idée serait d'associer tous les professionnels et les étudiants à une réflexion sur les finalités du travail social et les moyens mis à disposition », explique Daniel Roques.
Par ailleurs, les étudiants vont lancer une pétition nationale de soutien à leurs revendications, qui sera disponible dans quelques jours sur leur site Internet (3). Enfin, la prochaine assemblée générale se réunira les 2 et 3 juin à Toulouse.
(1) Contacts : Emilie Bernet-Pelletier - Tél. 06 16 07 31 71, ou Olivier Chamberlain - Tél. 03 89 43 59 37 - Liens avec les professionnels : André Déchot - Tél. 06 60 81 90 10, ou Aurélie Vaudreville - Tél. 06 09 56 53 39.
(2) Ils étaient environ 5 000 à manifester dans toute la France (un millier à Paris) lors de la dernière journée nationale du 29 janvier - Voir ASH n° 2200 du 2-02-01.
(3) Site :